Les tout premiers hommes de l’histoire de l’humanité, de l’espèce Homo Sapiens, sont les Néandertaliens. Ils remontent à quelque 300 000 années avant notre ère. L’encyclopédie Wikipedia nos dit que pendant longtemps ils vont être considérés comme des individus frustes. Pourtant ils ont pour eux beaucoup plus d’atouts, qu’on ne l’a longtemps supposé.

Premier homme fossile reconnu, premier être humain depuis longtemps disparu et distinct de l'homme actuel, l'homme de Néandertal est à l'origine d'une riche culture matérielle appelée moustérien ou moustérienne. Le nom de cette civilisation vient d’un site situé dans la vallée de la Vézère. Cet emplacement se trouve non loin des Eyzies, sur la commune de Peyzac-le-Moustier où le surplomb de la falaise protège deux abris superposés. À l’époque, il n’existe pas plus de dieu que de beurre en broche. L'utilisation du feu, coïncide avec l'âge des premières installations dans les moyennes latitudes d'Eurasie. Elle marque la limite entre le Paléolithique inférieur et le Paléolithique moyen.

Bientôt l’homme de Néandertal va commencer à souffrir d’un prurit métaphysique. Surtout dès qu’ il va se poser des questions relevant du surnaturel , et qu’il va se mettre à enterrer ses morts. Immédiatement les sorciers, chamans et autres hommes-médecine vont se dépêcher de faire leur apparition. Quelques uns étaient sans doute sincères, d’autres nettement moins. Ces derniers -les plus nombreux- se sont rapidement rendus compte que leur statut ne pouvait que leur apporter des avantages.

Néandertal, bien souvent encore, est considéré dans l'imagerie populaire comme un être simiesque, laid et attardé. En réalité, les progrès de l'archéologie préhistorique et de la paléoanthropologie depuis les années 1960 ont montré que c’est un être d'une grande richesse culturelle. Plus robuste que l’Homo sapiens par exemple, avec un cerveau plus volumineux en moyenne, et mieux adapté à son milieu.

L'homme de Néandertal a vécu en Europe et aussi en Asie occidentale au Paléolithique moyen, entre grossièrement 300 000 et 28 000 ans avant le temps présent. Durant plus d'un siècle à compter de sa découverte, les hypothèses émises à son sujet ont reflété les préjugés du moment : longtemps considéré comme une sous-espèce de l’Homo sapiens et nommé en conséquence Homo sapiens neanderthalensis, il a été ensuite regardé par la majorité des auteurs comme une espèce indépendante nommée Homo neanderthalensis.

Une étude partielle de l'ADN nucléaire néandertalien, effectuée en 2010, a conduit les auteurs à envisager un flux de gènes ancien entre les hommes de Néandertal et les êtres humains anatomiquement modernes d'Eurasie. Ceci remet donc en

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question la thèse selon laquelle ces deux groupes correspondraient à des espèces distinctes. Toutefois ce résultat fait encore l'objet d'un vif débat au sein de la communauté scientifique. De nombreux points restent donc à élucider concernant notamment la date de son apparition et les causes de son extinction, vers 28 000 ans avant le temps présent, après quelque 250 000 années d'existence.

L’une des théories les plus récentes et les plus séduisantes, expliquant la disparition de l’homme de Néandertal révèle que c’est peut-être à cause d’une broutille -parce qu’il n’a pas su chasser le lapin- que l’Homme de Néandertalaurait décliné voilà 30 000 ans ! C’est du moins ce que suggèrent l’étude et le dénombrement de restes de mammifères trouvés dans des grottes du sud de l'Europe (France, Espagne et Portugal). La disparition de l’Homme de Néandertal suscite toujours de nombreuses interrogations, ce qui a donné naissance à un certain nombre de théories.

Les hommes anatomiquement modernes (Homo sapiens) sont ainsi régulièrement accusés d’avoir causé le déclin de leurs cousins de manière indirecte (par exemple dans le contexte d’une concurrence pour l’espace vital) ou directe (génocide). Ces hypothèses ne satisfont cependant pas tous les spécialistes, à l’image de John Fa du Durrell Wildlife Conservation Trust à Trinity (Royaume-Uni). Pour ce chercheur, c’est le régime alimentaire spécifique de notre cousin qui aurait causé sa perte. Les hommes de Néandertal se nourrissaient principalement de grands mammifères capturés lors de chasses. Les cerfs et les mammouths faisaient très bien l’affaire, mais des indices trouvés en 2008 ont également montré que les phoques et les dauphins constituaient parfois des mets de choix. Mais comment opéraient-ils lorsque ces proies venaient à manquer ? Pouvaient-ils se rabattre sur des animaux de plus petite taille ? Vraisemblablement non, selon le chercheur britannique qui vient de publier, en compagnie d’autres collaborateurs, un article à ce sujet dans le Journal of Human Evolution.

John Fa a retracé l’évolution de la biomasse (en kg/km²) et du poids moyen (en kg) des grands mammifères ayant vécu sur la péninsule Ibérique et dans le sud de la France sur une période d'environ 50 000 ans, entre la fin du Moustérien et le Mésolithique, il y a une petite dizaine de millénaires. Pour ce faire, il a dénombré et mesuré les restes d’animaux trouvés dans des grottes habitées par des hominidés. D’importantes diminutions ont été soulignées pour les deux critères étudiés voilà 30.000 ans, ce qui soulignerait une importante raréfaction des grands mammifères à cette période.

En revanche, un mammifère plus petit semble s’être porté à merveille à l’époque : le lapin. De plus en plus de restes de lagomorphes ont en effet été trouvés dans les grottes… mais après la disparition des Hommes de Néandertal à la fin de l’époque moustérienne voilà 30 000 ans. Il n’en fallait pas plus à l’auteur pour valider sa

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théorie : l’Homme de Néandertal aurait disparu à cause de son incapacité à capturer des lapins lorsque le gros gibier s'est raréfié !

Ainsi, il n’aurait pas réussi à trouver le moyen d’adapter ses techniques de chasse et son régime alimentaire. Cette hypothèse risque de faire polémique, notamment car la viande ne devait pas constituer le seul aliment consommé par les Homo neanderthalensis, comme l’ont déjà souligné certains chercheurs. Il est difficile d’expliquer pourquoi ils n’ont pas su s’adapter. Selon John Fa, cela pourrait résulter d’un manque de coopération entre les individus. Les Hommes de Néandertal utilisaient peut-être encore des lances pour capturer leurs proies quand l’homme de Cro-Magnon, lui, s’organisait pour encercler ses cibles avec des feux, de la fumée ou des chiens. Des études isotopiques devraient être réalisées sur des ossements d’hominidés pour confirmer ou infirmer la théorie de John Fa.

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L’histoire de la religion et de l’invention de dieu, débute avec Néandertal. La première trace identifée d’une ébauche de religion, sera l'animisme. Notamment les cultes de la terre mère en avant-première. Ensuite les cultes de tous les dieux possibles et imaginables, qu'ils aient été grecs, romains, égyptiens, phéniciens, scandinaves, celtes, africains, aztèques, peaux rouges : dieux de la guerre, de la terre, de l'océan, de la beauté, de la fécondité, messager des dieux, dieu des enfers, j’en passe et des meilleurs.

Si l’on considère comme de vraies religions, celles qui se sont dotées d’un clergé, la plus ancienne de toutes est le jaïnisme. Le jaïnisme ou jinisme, du sanskrit Jina “vainqueur”, est une religion qui insiste en premier et dernier lieu sur le respect de l'ahimsa (non-violence), en se basant sur la théorie du karma, des réincarnations, de l'écologie, et qui met l'accent sur l'ascétisme. C'est la rigueur avec laquelle les adeptes suivent les préceptes du jaïnisme, et l'éthique qui en découle, qui leur a donné une surreprésentation dans les milieux culturels, politiques et des affaires au sein de la communauté indienne. Le temple d'Anvers à Wilrijk est le plus grand temple jaïn érigé en dehors de l'Inde. Il a été entièrement financé par les riches familles indiennes jaïnes actives dans le commerce des diamants anversois. Il existe d'autres temples jaïns en dehors de l'Inde, notamment en Grande-Bretagne (à Potters Bar, Londres, notamment) et aux États-Unis.

Le jaïnisme est fondé sur des enseignements très anciens provenant de divers

instructeurs dont le dernier, Mahavira (599-527 av J-C), est souvent considéré comme le fondateur. Mahavira est mentionné dans les écrits bouddhiques et hindouistes, mais pas comme fondateur. Pourtant le jaïnisme n'est pas cité comme

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une religion nouvelle. La tradition jaïna indique que Mahariva n’est que le dernier des 24 Tirthankara (guides de la voie de la libération). Le premier est Rsabha, considéré comme le précurseur de la civilisation humaine. Des preuves historiques permettent d’affirmer l’existence du 23^ème instructeur, Parsva (877-777 avant J-C). De même, les historiens acceptent celles du 22^ème, Nemi, que la tradition considère comme cousin de Krishna.

Vient ensuite l’hindouisme, qui remonte à quelque 2500 ans, avant JC. Il faudra attendre un millénaire, pour que naisse un nouveau culte, celui d’Aton, lequel date de 1500 ans, avant JC. Près de cinq cents ans plus tard, c’est l’apparition du bouddhisme. Cette doctrine, se veut une réponse à la douleur, identifiée avec l’existence elle-même. Pour sortir du cycle des naissances et des morts, c’est à dire atteindre le nirvana, il faut commencer à se libérer de la cause de la souffrance, le désir lié intimement à la vie. Il existe deux grands courants bouddhistes : celui du petit véhicule (hinayana) et celui du grand véhicule (mahayana).

Puis c’est le zoroastrisme (- 700 ans avant JC) et à la même époque le judaïsme (également- 700 ans avant JC). Environ un siècle plus tard, le taoïsme (- 600 ans avant JC) fait son apparition. Selon Lao Tseu (Laozi), l’adepte doit apprendre à s’unir au tao (Chine), qui est à la fois le principe primordial de l’univers, et l’agent de ses transformations infinies. Le confucianisme, est né cent ans plus tard (-500 ans avant JC). Le confucianisme est une sagesse attentive à l’importance de de la bonté et de l’esprit rituel. La doctrine de Confucius s’est développée en Chine également, sous l’influence de ses disciples. Elle s’est enrichie de spéculations sur la nature humaine, la vertu, l’éducation et l’idéal politique.

La plus pratiquée de toutes les religions est le christianisme originel (an 0). Ont suivi ensuite l’islam, VIIème siècle de notre ère, puis le sikhisme. Le sikhisme est fondé par le Guru Nanak (1469-1539). Ses prédications s'adressent à tous les êtres humains indépendamment de leur religion, de leur caste ou de leur sexe. Le livre saint du sikhisme, le Guru Granth Sahib, a d'abord été compilé par le cinquième gourou sikh, Guru Arjan Dev, d'après les écrits des cinq premiers gourous et des saints d'autres religions. Avant la mort de Guru Gobind Singh, le Guru Granth Sahib a été déclarée comme gourou éternel.

Naissent ensuite les églises chrétiennes orthodoxes (XIVème siècle) par rupture avec Rome, pour des raisons probablement plus politiques que religieuses. L'émergence du protestantisme -ou plutôt des protestantismes- commence à diverger du christianisme romain au XVIème siècle après JC. De nos jours de nouvelles églises chrétiennes apparaissent. Le mormonisme s'individualise ainsi au XIXème siècle tout comme les témoins de Jéhovah. L’anglicanisme fait son

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apparition un peu plus tôt, lorsque Henri VIII d'Angleterre rompt avec le pape qui refuse son divorce avec Catherine d’Aragon. Avec une bonne quinzaine de religions, sans compter d’innombrables sectes, il est évident qu’aujourd’hui une truie n’y reconnaît pas ses petits.

Michel Houellebecq, a été le premier écrivain à s’attaquer frontalement à une religion. À savoir l’islam, en écrivant notamment que c’était la plus con de toutes. Dans une interview publiée dans Lire le 1^er septembre 2001, Houellebecq expliquait la genèse de sa détestation de la religion du prophète : “il y a quelque chose qui m'a beaucoup frappé: c'est de voir des touristes arabes à Bangkok. Je ne m'y attendais pas du tout... Je m'imaginais bêtement que les musulmans étaient tous de bons musulmans. Quand on parle de l'Islam, on pense toujours au sort des femmes. Et tout à coup je me suis aperçu qu'il y avait aussi beaucoup d'hommes qui se faisaient horriblement chier dans les pays arabes. Contrairement à l'image qu'on en a, beaucoup d'entre eux n'ont pas la foi et vivent dans la plus totale hypocrisie. Quand ils viennent en Thaïlande, ils sont encore beaucoup plus frénétiques que les Occidentaux dans leur quête du plaisir. Ça a été le point générateur du livre. Et puis je me faisais une idée tout à fait fausse du tourisme sexuel. Je croyais que c'était surtout de gros Allemands âgés, et j'ai découvert qu'il y avait beaucoup d'Anglo-Saxons jeunes. J'ai eu une espèce d'intuition... à savoir que pour les Anglo-Saxons, la sexualité est une activité réservée aux vacances. Le reste de l'année ils travaillent beaucoup... ils n'ont pas le temps... et puis c'est trop difficile avec les Anglo-Saxonnes. Elles sont tellement chiantes, tellement compliquées. Si ces gens n'arrivent plus à faire l'amour, c'est parce qu'ils sont trop prisonniers de leur individualité. Un élément de méfiance s'est installé, et avec lui une espèce d'impossibilité”.

Le Coran n'apporte que très peu d'éléments biographiques concernant le créateur de l’islam. Les sources premières de la vie de Mahomet résident principalement dans des textes d'hagiographes et d'historiens musulmans confits en dévotion. Tous sont de rédaction relativement tardive, aux IX^e et X^e siècles. Il s'agit essentiellement d'Ibn Ishâm, de Ibn S'ad et de Tabari. Les trois hommes proposent une magnifique histoire aspirant à répondre aux questionnements religieux, politiques, juridiques ou sociaux de leur époque, offrant par conséquent une image dogmatique et décalée dont l'historicité est sujette à caution. Cette représentation conditionne les élaborations doctrinales qui se développent notamment au sein des les madhahib, les écoles juridiques.

Quoiqu’il en soit, la question toute simple qui vient instantanément à l’esprit est la suivante : comment un chamelier illettré (Mahomet) a-t-il pu écrire le Coran ? Elle vaut cent millions de dollars. Cet illuminé s’approprie les sourates (versets)

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du coran dont on sait pertinemment qu’il n’aurait pas su écrire la moindre ligne. Pour faire nombre, il reconnaît que les hadiths (les dires du prophète) sont également de lui. Tout le reste n’est que littérature. Par exemple la pierre noire qui aurait été donnée par l’ange Gabriel -il avait un de ces boulots à l’époque- avec mission de l’inclure toutes affaires cessantes dans la kaaba. Et que dire des djihadistes, salafistes et autres adorateurs de la charia qui ont fait beaucoup parler d’eux dans un Mali qui n’est plus que l’ombre d’un état africain ou dans l’Egypte du lamentable président Morsi. Comment croire une seule seconde à ces élucubrations sorties de cerveaux infantiles ou malades (exemple les 36 vierges promises au paradis d’allah aux martyrs).

Une autre religion particulièrement con, c’est le mormonisme. Les Etats-Unis d’Amérique, sont l’une des plus grandes démocraties du monde, on aura garde de l’oublier. La rançon de ceci est que parfois nous avons du mal à comprendre les bizarreries de son système politique. Exemple : les dernières primaires Républicaines, qui donnent à réfléchir. Comment peut-on voir autant d’infantilisme chez les candidats au titre suprême? Et le parcours personnel de ces hommes? Ainsi la très forte revendication de Mitt Romney, candidat républicain désigné, de son appartenance à l’église Mormone...

C’est une tradition aux Etats-Unis, laquelle doit bien remonter à une cinquantaine, voire un soixantaine d’années, qu’immanquablement dans toutes les chambres d’hôtel de l’Alaska jusqu’au Texas, en passant par Hawaï, on trouve une bible, offerte par les Gedeons et le Livre de Mormon, un cadeau de l’église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Et ce même dans le plus modeste des motels.

Il y a une trente-cinquaine d’années, j’effectue une balade familiale de deux mois aux USA et au Mexique. Une nuit d’insomnie dans une piaule quelconque, poussé par la curiosité, j’ouvre le livre de Mormon. Je suis bientôt stupéfié, atterré par le tissu d’inepties que j’y découvre. J’apprends avec intérêt que le fondateur de cette secte est un certain Joseph Smith. Une nuit de 1823, il reçoit la visite d’un ange. Assez familier ce dernier s’assied sur le lit de Smith et lui ordonne d’aller le lendemain matin jusqu’à un endroit qu’il lui révèle : la colline de Cumorah. Puis, comme cet ange est finalement un assez brave type, pas compliqué pour deux sous, il explique tout à Smith. Il devra aller à l’endroit indiqué, creuser la terre jusqu’à une certaine profondeur. Là, il va trouver, en vrac des plats (ou des assiettes) en or -ça fait plus sérieux que le plastique ou l’alu- sur lesquels sont gravés, en araméen, les textes fondateurs de l’église Mormone.

Le lendemain matin Joseph Smith s’exécute. Il se rend sur place, creuse et trouve.

Premier miracle, il lit comme vous et moi les textes, qui sont gravés sur ces assiettes en or. Néanmoins, Jules Achille Rémy, un explorateur français venu aux

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Etats-Unis, constate en 1860 : “Joseph fréquenta pendant quelque temps les écoles primaires... mais ses parents ne purent lui faire donner une instruction soignée. Il apprit à lire couramment, à écrire médiocrement et à faire tant bien que mal, les quatre opérations de l’arithmétique”. Pas de quoi faire Normale Sup. Et surtout dans tout ça, il n’est pas question de langues étrangères, surtout langues mortes et encore moins l’araméen. Passons.

Là où les choses se corsent c’est que cet ange obstiné qui s’intéresse beaucoup à l’ami Joseph, lui a fourni des instructions rigoureuses. Joseph doit sous peine de malheur immanent (cataclysme, tremblement de terre, tsunami, fin du monde), enfermer en grand secret les assiettes (ou les plats) dans une cassette en bois. Ceci étant fait, il doit trouver douze témoins, qui prêteront serment. Ces témoins devront jurer qu’ils ont vu non pas les assiettes, plats ou je ne sais quoi -das ist verboten- mais seulement la cassette dans laquelle ils ont été enfouis, sinon gross malheur! Puis ils n’auront de cesse que de trouver le lieu où sera construit le temple des Mormons. La cassette sera enfouie très profondément dans une crypte autour de laquelle sera bâti le monument. C’est presqu’aussi beau qu’un chef d’œuvre de Walt Disney!

Plus prosaïquement, on apprendra qu’en octobre 1825, Joseph Smith, avant de se consacrer entièrement à sa nouvelle carrière de prophète, travaille dans l’exploitation d’un certain Josiah Stowell. Ce loustic qui vivait à South Bainbridge (Comté de Chenango, état de New York), était persuadé de l’existence d’une mine d’argent espagnole. Cherchant l’emplacement de cette mine, il va creuser un nombre incalculable de trous. On commence à comprendre les origines de la découverte de Joseph. Néanmoins, ce brave Joseph Smith va tout apprendre rapidement. Au bout de quelques mois, il est devenu imbattable dans le glass looking. Le glass looking, une pratique très à la mode à l’époque, consiste à promettre contre quelques billets, la découverte de trésors dans le sol. Pour ce faire, Joseph, le glass looker himself se sert d’une méthode infaillible : une pierre transparente, placée dans un chapeau et dont l’éclat est supposé révéler à quel endroit il faut creuser.

Des documents retrouvés en 1974 par le révérend Wesley Walters attestent qu'avant la parution du Livre de Mormon, Joseph Smith a eu des activités de voyance et de money-digging (chercheur de fric). Tout ceci tend à prouver que dénommé Joseph Smith, à défaut d’être un vrai prophète, est un authentique escroc. Reste maintenant à comprendre comment une histoire aussi stupide a pu être gobée. Passons pour les douze témoins des origines. Dans les années 1830, il devait être assez facile de mettre la main sur douze abrutis, sans doute illettrés, que Smith n’a pas du avoir trop de mal à convaincre, capacités de glass looker obligent.

Evidemment la solution la plus simple serait de faire une descente dans la crypte du Vatican de Salt Lake City et de regarder s’il y a bien à l’intérieur une cassette, une

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caisse, une palette. Si oui, il suffirait de l’ouvrir. Mais il est totalement impensable d’envisager une chose pareille. Imaginez les manifs, les foules hurlantes, les gens prêts à mourir pour défendre leur foi ainsi mise en cause. Comme ces braves kamikazes islamistes écumants, se réclamant du regretté Ben Laden, l’homme à la barbe teinte, grand amateur de films pornos et de plongée profonde en apnée…

Dans l’organisation mondiale de la secte, c’est un conseil de trois hommes qui compose la Première Présidence. Laquelle coiffe toute l'Église Mormone au niveau mondial. Donc le président de l’Église et de ses deux conseillers. En avril 2008, lors de la 178^e conférence générale annuelle de l'Église, Thomas S. Monson, un perdreau de l’année, né en 1927, a été désigné comme 16^e président de l'Église. Ses conseillers dans la Première Présidence sont Henry B. Eyring et Dieter F. Uchtdorf. Après les funérailles du président Hinckley, prédécesseur de Monson, les quatorze apôtres se sont réunis au quatrième étage du temple de Salt Lake City, dans la salle même où se déroulent la plupart de leurs réunions. Le temple est presqu’aussi beau que le Bellagio ou le Caesar Palace à Las Vegas. Le vote pour la nomination de Monson est unanime. Obligatoirement, c’est beaucoup mieux. Ensuite, le président s’est assis sur une chaise et les onze apôtres restants se sont levés en cercle et ont posé chacun leurs mains sur sa tête de Monson. Boyd K. Packer, le nouveau Premier Apôtre, dit une prière “le mettant à part” et le bénissant dans son nouveau rôle…

Il est vrai qu’en comparaison avec le sacre du Pape, la présentation du last but not least mormon est relativement simple. Dixit la secte, c’est la voix du Seigneur qui dirige la procédure selon laquelle un nouveau Prophète se voit appelé à la direction de l’Eglise et à influencer le monde. Pour ceux, peu familiers avec les nuances de ces croyances, l’intervention divine se passe tranquillement. Il semblerait qu’un vote unanime de soutien soit un geste gentil d’approbation pour la nomination du nouveau dirigeant. Le vote unanime, dans le cas de la nomination d’un nouveau Prophète, est le résultat d’un processus qui a eu lieu, et non la façon dont le nouveau Prophète se voit sélectionné. C’est à travers des délibérations et des prières que chaque membre du Quorum des Douze va recevoir bien sûr des révélations qui leur indiqueront qui sera le prochain Prophète. Une fois la révélation reçue, comme à l’école maternelle, chacun lève la main ce qui indique qu’ils savent qui a été divinement élu et qu’ils soutiennent le nouveau Prophète. Leur vote est plus qu’un vote dans une entreprise, il s’agit plutôt d’affirmer qu’ils ont bien reçu la révélation de la volonté du Seigneur. La distinction est importante. Cela montre le miracle de l’ordre de succession, la transition d’un Prophète à un autre. Et hop passez muscade!

Ainsi, même si la mise en scène n’est pas aussi impressionnante que le sacre du pape, comme le dit un article de Newsweek, faire appel à un rôle au sein de la direction de l’Eglise est divin et unique. La Première Présidence est assistée par un

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collège de douze hommes, les douze apôtres, qui forment un collège de voyageurs qui dirigent l’implantation et la croissance de l’Église dans le monde entier. Après le décès d'un Président de l'Église, devient automatiquement le nouveau Président celui qui, parmi les Douze Apôtres, est le plus ancien dans cet appel. Les collèges de soixante-dix (au nombre de huit fin 2007) et l’épiscopat président complètent l’organisation des officiers généraux de l’Église.

Les soixante-dix ont la responsabilité de prêcher l'Évangile. Un épiscopat président, formé de trois hommes, s'occupe des affaires temporelles de l'Église. Aidés d'architectes, d'experts paysagistes, d'ingénieurs et d'autres spécialistes, ils gèrent les bâtiments construits un peu partout dans le monde et les autres constructions. Ils gèrent également le programme humanitaire de l'Église. Les membres de l'épiscopat président sont aussi les dirigeants de la Prêtrise d'Aaron. À ce titre ils supervisent plusieurs dizaines de milliers de collèges de garçons et de jeunes gens

ordonnés à la prêtrise. Les membres de la Première Présidence, du Collège des Douze Apôtres, les présidents des soixante-dix, les deux premiers collèges des soixante-dix et l’épiscopat président composent le groupe des Autorités générales de l’Église.

Les Autorités générales (au nombre d'une centaine) travaillent à plein temps pour l’Église et ce qu'ils reçoivent de sa part est désigné différemment selon les sources : l'Église parle d'une “allocation d’entretien” quand d'autres sources font mention

d'un “salaire” ainsi que d' “avantages”, ou encore d'une “rémunération”. En plus des officiers généraux, il y a des bureaux généraux à la tête des organisations auxiliaires et des programmes de l’Église. Ces bureaux supervisent le travail des organisations et des programmes au niveau de l'Église tout entière. S'ajoutent à ceux-ci quelques spécialistes et une équipe d'employés qui sont salariés de l'Église. Comment sont-ils donc payés? Et la richesse de l’église mormone?

Une universitaire française, Flora Furlan, tente une première explication, en 2005. “Cette religion est née sur le sol américain en 1830 dans un contexte de foisonnement messianique typique de l’époque. C’est le temps du Grand Réveil. L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours a été créée par un prophète au patronyme singulièrement commun aux États-Unis, Joseph Smith. S’étant proclamé président-prophète, Smith a réussi à organiser un mouvement dont certains membres, dès le début, sont allés prêcher dans d’autres pays.

Trois ans après la création officielle de l’Église, des missions ont ainsi été envoyées au Canada. Dès 1837, c’est en Angleterre que Joseph Smith dépêchait des émissaires qui faisaient venir les premiers immigrés mormons aux États-Unis, précisément à Salt Lake City. Les mormons se disent des saints des derniers jours, car ils arrivent tardivement dans l’histoire du monde. En outre, puisque nos ancêtres n’ont pas entendu parler de l’Église rétablie pendant leur vie, ils

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estiment qu’il faut leur donner une chance d’être sauvés en les baptisant après leur mort par l’intermédiaire du corps physique d’un de leurs descendants. C’est la raison pour laquelle ils se livrent à de scrupuleuses recherches généalogiques et retrouvent les noms de leurs ancêtres”.

Mais la suite? Comment expliquer ces quatorze millions de membres? Et ces baptêmes de centaines de milliers de rouleaux de microfilms d’état-civil, réalisés dans beaucoup de pays européens, pour faire de tous nos ancêtres à nous des mormons pur jus qui n’en peuvent mais? Au départ, les mormons se sont donnés pour but de créer une nouvelle Jérusalem en Amérique. Ils veulent établir un régime théocratique où ils pourront vivre en paix et aimer Dieu comme ils le souhaitent.

Après de sanglantes péripéties, de multiples persécutions et l’assassinat du fondateur de la secte, le successeur de Joseph Smith et par conséquent second président-prophète de l’Église, Brigham Young, conduit tout son petit monde dans l’Utah et fonde la ville de Salt Lake City, aujourd’hui encore grand fief mormon. Mais là encore l’Église mormone ne réussit pas à s’isoler des États-Unis, et après une véritable guerre contre le gouvernement fédéral, elle doit abandonner la polygamie. En 1896, l’Utah, au lieu d’être un pays théocratique autonome, devient le quarante-cinquième État des États-Unis d’Amérique.

Autre tentative d’explication de la richesse insolente des Mormons, dans le blog de Carter Charles, un Haïtien soupçonné d’être membre de la secte. “L’Église mormone est riche; très riche par rapport à des groupes qui lui sont comparables (Adventistes du 7^ème Jour, Témoins de Jéhovah, principalement). Mais qui peut chiffrer cette richesse? Personne. Je le redis : personne ne peut chiffrer la richesse de l’Église mormonne.L’article du Time Magazine, qui date de 1997, ne fait que donner une estimation qui n’engage que ses auteurs. On ne peut pas savoir pour la simple raison que l’Église mormonne ne communique pas sur son patrimoine financier et matériel. On reproche d’ailleurs à l’institution de se contenter de dire que ses fonds ont été enregistrés et administrés conformément aux pratiques comptables appropriées, aux budgets approuvés et aux règles et modalités de l’Église. Chaque année, les mormons reçoivent ce même rapport du service d’audit et d’apurement ; et rares sont ceux qui interrogent le fond de ce rapport. Certains mécontents ont essayé d’intenter sans succès des procès à l’institution afin de l’obliger à divulguer ses comptes devant un tribunal”.

On peut expliquer aisément comment les Mormons sont devenus riches. Mais ici Carter Charles s’en prend à un reportage qui “a failli à ce niveau car nous aurions bien à apprendre en matière de gestion et de prospective au lieu de mettre en avant le côté apocalyptique des mormons. Comme c’est précisé dans le reportage, la

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dîme (10% des revenus) représente une part très importante des ressources de l’Église”.

C’est un principe biblique que les mormons mettent en œuvre depuis des décennies, en particulier après que l’institution ait frôlé la faillite après la deuxième moitié du XIXème siècle. Mais il faut le dire, ils sont peu -environ un sur quatre des mormons- à donner 10% de leur revenu. “Ce qui fait qu’il faudrait nuancer un peu le tenu du synopsis du reportage qui laisse à penser que les mormons subissent une forme de contrainte”.

Comment les mormons sont-ils devenus si fortunés ? Ils ont appris de leur passé et ont développé une culture de la prévoyance. Cette culture vient des relations compliquées et conflictuelles qu’ils ont entretenu avec le reste de la société américaine dès le début du mormonisme en 1830. Cette culture leur vient aussi de leur appétence pour leur héritage social : les premiers mormons étaient des fermiers, des gens de peu de moyen et dont les ressources étaient directement liées au bon vouloir de dame Nature. “Cette culture de prévoyance n’est malheureusement pas du tout comprise dans le reportage”.

D’où une caricature des mormons comme des fous attendant l’apocalypse. Or, comme l’a expliqué une des personnes interviewées dans la boutique emergency storage, ce n’est absolument pas pour la fin des temps que les mormons stockent des aliments et autres produits nécessaire en cas d’urgence. Les réserves sont une forme d’économie en cas de coup dur. C’est le principe des vaches grasses et des vaches maigres dans l’Ancien Testament : ils mettent quelque chose de côté pour le jour où ça va mal. Et il faut savoir qu’en France, de nombreux mormons n’ont pas eu besoin d’avoir recours à l’aide sociale parce qu’ils ont bien souvent suffisamment de réserves alimentaires pour faire face à une transition d’un emploi à un autre, par exemple.

“Les Français ont la mémoire si courte : comment un peuple qui a connu la guerre

peut-il ironiser et se moquer de gens dont la religion incite à être prévoyant ?

Sommes-nous devenus si confortable financièrement ? Les dernières crises économiques (dévaluation de la monnaie en Argentine, subprime et les conséquences, la Grèce, l’Irlande, etc.) montrent qu’on n’est jamais trop prudent.

Et, franchement, s’il y a un endroit où il faudrait se trouver en période de crises graves, c’est bien dans un quartier de mormons qui observent les principes apocalyptiques de leur religion : au moins on pourra manger et se soigner pendant longtemps en attendant les secours”! Avis aux amateurs…

Tout de même, on pouvait s’interroger sur les capacités intellectuelles d’un type comme Mitt Romney, à pouvoir diriger ce qui restait encore pour quelque temps la

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première puissance du monde. Dieu merci, le gentleman Barack Obama l’a fort heureusement renvoyé à ses chères études. Mais il y a gros à parier que dans un avenir proche, la question se posera à nouveau, si l’on ne tord pas le coup à des trucs aussi stupides.

Autre religion qui véhicule aussi un paquet de conneries : les Témoins de Jéhovah. Ces ostrogoths sont connus principalement pour leur prédication de porte-à-porte et l'importance qu'ils donnent à la Bible, qu'ils considèrent comme la Parole de Dieu pur jus. De tendance pré-millénariste, ils croient à l'intervention imminente de Dieu dans les affaires humaines lors de la bataille d'Harmaguédon, et ont pour objectif l'établissement du Royaume de Dieu sur Terre, seule solution aux maux de l'Humanité selon eux.

Selon leur doctrine, Jéhovah est le nom personnel de Dieu, qui sonne mieux que Jean-Claude ou Brandon. Faire connaître ce nom est primordial pour eux. Ils sont aussi restaurationnistes, c'est-à-dire qu'ils croient que Dieu a restauré le véritable christianisme par leur intermédiaire. De ce fait, ils sont très critiques envers les autres religions, qui pour eux font partie de « Babylone la Grande”, organisation de Satan décrite comme « l'empire mondial de la fausse religion”. Ils se veulent aussi politiquement neutres et refusent d'accomplir un service militaire.

Les Témoins de Jéhovah sont régulièrement accusés d'être une secte, par les associations anti-sectes et les médias. Ils sont l'objet de controverses autour de leur sainte horreur des transfusions sanguines ou des vaccins. Même lorsqu'un pronostic vital est engagé. Parlons aussi de leur isolement social, de leur gestion des affaires de pédophilie et de questions fiscales.

C’est à se demander si les nouveaux articles en vente dans tous les supermarchés des religions (ou des sectes), ne sont pas en train d’essayer de damer le pion à celles qui précèdent? La secte Moon, la scientologie ou l’Ordre du Temple Solaire ont elles aussi créé des croyances qui ne sont pas piquée des hannetons!

On a beaucoup parlé de l’association Moon dans les années 1975-1976. Les journaux, la radio, la télévision ont alerté l'opinion publique sur les activités de cette association appelée encore Église de l'Unification ou simplement secte Moon.

Elle veut être un mouvement de réforme de l'ensemble de l'Église chrétienne en vue d'unir tous les chrétiens, ainsi qu'un mouvement d'évangélisation avec un évangile social et une théologie systématique. L'Association du Saint-Esprit pour l'unification du christianisme mondial a été fondée par Yong Myung Moon, appelé couramment Sun Myung Moon. Certains de ses adeptes voient dans ce nom l'action de Dieu, puisque "sun” est le nom anglais pour soleil et "moon” celui pour lune.

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Le fondateur voit le jour à Chongju, près de Sangsari, dans la province de Pyongan Pukto, en Corée du Nord, le 25 février 1920, dans une famille paysanne, comme cinquième de huit enfants. Dès son jeune âge, Moon est chercheur dans le domaine spirituel et cultive une vie de prière intense. En 1930, il rejoint avec sa famille une église presbytérienne, de laquelle il sera exclu dix-huit ans plus tard. Son désir est de servir l'humanité. Pendant ses études secondaires de sciences à Séoul, il fréquente une assemblée pentecôtiste. Le dimanche de Pâques 1936, il va se retirer sur une montagne pour prier. Allelujah, c'est là que le Christ lui apparaît pour lui confier une mission importante : compléter l'oeuvre inachevée du Christ! On se rend compte que cette fois ce n’est pas de la roupie de sansonnet… Ce brave Moon -très timide- va lutter pendant neuf ans avant de divulguer sa mission. Le fruit de ces années de recherche sera son ouvrage capital : les principes divins.

Moon poursuit ses études d'ingénieur en électronique à l'université Waseda au Japon. Le 15 août 1945, il rentre en Corée pour commencer son ministère public. Il crée une petite assemblée pentecôtiste. Il présente son message dès 1946 à Pyongyang, en Corée du Nord, en vue de recruter ses premiers disciples. Les persécutions ne manquent pas. En 1948, il est arrêté pour infraction à l'ordre social. Sa première épouse Sung Kil Choi l'abandonne. Il divorce pour épouser une fidèle. L'année suivante, il est arrêté à nouveau pour un délit d'adultère. Le 14 octobre 1950, il est libéré et gagne la Corée du Sud, s'établissant d'abord à Pusan où il crée une petite église.

Le 27 janvier 1951, à Séoul, il fonde, sous une première forme, l'Association pour l'unification du christianisme mondial qui se développe rapidement dans le sud. Après la Corée du Nord, Moon est arrêté deux fois en Corée du Sud pour adultère, bigamie et rites sexuels (encore des histoires de cul). Toutes ces broutilles retardent son grand œuvre. Le 1^er mai 1954 Moon organise définitivement et crée officiellement sa Segye Kidokyo Tongil Shillyong Hyophwe, nom coréen de l'Association du Saint-Esprit pour l'unification du christianisme mondial, à Séoul. Son but ratisser large en mettant fin "aux souffrances de Dieu et de l'humanité”!

L’église de Scientologie, autre doctrine saugrenue, est créée par Hubbard, un auteur américain de science-fiction. Le nom "scientologie” de cette "Église” vient du latin "scio” : connaître ou savoir, et du grec "logos” : étude. La Scientologie veut savoir pour savoir ou étudier la sagesse. C'est la science du savoir. Le terme "église” est pris dans le sens assez large d'une assemblée.

Connue d'abord sous le nom d'Église de la Nouvelle Compréhension, elle veut être une philosophie religieuse appliquée et une technique qui résout les problèmes de l'esprit, de la vie et de la pensée. C'est une technique de psychanalyse, une nouvelle

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discipline religieuse, une école de psychologie visant à améliorer l'homme spirituel. Elle veut rendre l'homme plus heureux par la compréhension de lui-même comme être spirituel. Elle veut exercer le culte de la religion de Scientologie en dispensant aux fidèles des services éducatifs.

Il n'est pas facile d'écrire tant soit peu objectivement un bref historique de cette Église scientologue, car les documents dont nous disposons sont souvent contradictoires! L'ingénieur humaniste américain Lafayette-Ronald Hubbard naît le 13 mars 1911, à Tilden, dans le Nebraska. Il passe son enfance dans l'ouest américain. Avec ses parents, il fait aussi de multiples voyages en Asie, essentiellement en Chine et au Japon. C'est là qu'il s'initie à la spiritualité hindoue.

De retour aux États-Unis, il étudie la physique nucléaire à l'université George Washington. Il effectue son service militaire dans la marine américaine. Blessé pendant la Seconde Guerre mondiale, il est aveugle et paralysé. Grâce à la méditation, il recouvre la santé et toutes ses forces en l'espace de deux ans. L'incapacité physique aura été une cruelle épreuve pour lui, mais il en sort guéri et fortifié spirituellement.

Auteur de romans de science-fiction, Hubbard change de voie pour se consacrer à la philosophie. En 1938, il s'adonne à une réflexion sur l'impulsion fondamentale qui anime la vie. C'est le début d'une longue période de recherches qui aboutit à la rédaction de son livre principal La Dianétique, la science moderne de la santé mentale. Écrit en 1948, il est publié le 9 mai 1950 le livre connaît un immense succès. Cet ouvrage présente une technologie de guérison spirituelle. Dianétique vient de "dia” et de "nous”, deux termes grecs signifiant "au travers de l'esprit”. La Dianétique démontre ce que l'esprit fait au corps.

C'est le début d'une longue période de recherches qui aboutit à la rédaction de son livre principal La dianétique, la science moderne de la santé mentale. En 1952, Hubbard lance la Scientologie comme philosophie appliquée à prétention scientifique. Deux ans plus tard, il regroupe ses premiers étudiants pour ouvrir, le 18 février 1954, à Los Angeles, la première Église de Scientologie. Cette date est considérée comme le commencement officiel de l'Église de Scientologie.

Il n'est pas facile d'écrire tant soit peu objectivement un bref historique de cette Église scientologue. Les documents dont nous disposons sont souvent contradictoires! L'oeuvre de Lafayette Ron Hubbard, écrivait en 1960 Jon Atack, un ancien disciple, est l'objet de nombreuses controverses depuis le premier jour où il a révélé sa "science moderne du mental". Selon ses fidèles "L. Ron Hubbard est non seulement la réincarnation de Bouddha, mais aussi de Maitreya, qui illumina le monde d'après une légende bouddhiste". Pour les scientologues, il est tout

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simplement "le plus grand savant, le plus grand des humanistes et le plus grand connaisseur de l'esprit humain n'ayant jamais existé”.

En revanche, un juge californien de la Cour a déclaré que Hubbard était "un schizophrène et un paranoïaque". Un juge de la Haute Cour de Londres a qualifié la Scientologie de "cynique et socialement odieuse". Des scientologues ont été condamnés pour des actes criminels au Canada, aux Etats-Unis, au Danemark et en Italie. Un nombre considérable de dossiers démentent le portrait que Ron Hubbard se faisait de lui-même, et révèlent que son oeuvre n'apporte pas les prétendus bienfaits tant vantés par la secte.

L'Eglise de Scientologie est une organisation terriblement puissante, constituées de plus de 270 églises et missions réparties dans le monde. Utilisant des techniques hypnotiques, la Scientologie est parvenue à susciter un comportement fanatique chez des dizaines de milliers d'individus, auparavant normaux et intelligents”.

Autre hurluberlu, connu à l’origine sous le nom de Claude Vorilhon et qui fut pendant quelques années, à Clermont-Ferrand, journaliste automobile, avant de s’essayer à la chansonnette. Alors que les pseudo clones raéliens font l´actualité, certains se souviennent d´une soirée bien arrosée voici 30 ans à Clermont-Ferrand, au cours de laquelle l´histoire des soucoupes volantes est née, raconte un autre journaliste, Jean-Jacques Arène. Un canular pour tous, mais surtout pas pour Claude Vorilhon.

"Les extra-terrestres, on les a inventés un soir de 1973 lors d´un repas bien arrosé dans un restaurant proche de la place Gaillard, dans le centre ville de Clermont-Ferrand. Nous étions trois, et Claude Vorilhon était très impressionné quand Franck Mességué lui racontait comment son père avait fait fortune. Il l´était d´autant plus que son journal, Autopop, était à l´agonie ".

Trente ans plus tard, Claude Vorilhon-Raël surfe sur l´ensemble des médias planétaires avec l´annonce aguichante d´un clonage humain réussi. Le battage est choquant, le procédé grossier, et les langues auvergnates se délient. Ainsi ce chef d´entreprise, noctambule de longue date. Dans les années 70, sa passion pour les autos sportives l´amène à fréquenter Claude Vorilhon, journaliste auto, jamais pressé de rentrer chez lui le soir.  «A cette époque, j´avais vingt ans. On était une bande d´une cinquantaine à sortir, à Clermont-Ferrand. On se côtoyait dans les mêmes bistrots, les mêmes boites branchées du moment. Le soir d´un repas bien arrosé, nous avons passé la nuit à délirer sur un canular que nous pourrions lancer. L´idée des extra-terrestres est venu de Franck. L´endroit tranquille près du Puy de Dôme, je l´ai suggéré, entre le Puy de la Vache et celui de Lassolas, me

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souvenant de mes sorties en moto. Pour nous, il s´agissait de rire. Pas pour Claude. Le lendemain il s´est rendu à la rédaction de La Montagne, pour raconter " son " histoire. Il s´est fait éconduire. Mais dès que la mayonnaise a pris, il a quitté Clermont-Ferrand, et les gens qui savaient. Je me souviens qu´il était fasciné par le succès de Mességué, qui a fait fortune avec les plantes. Son fils avait expliqué, disséqué la méthode de son père, et Vorilhon n´en perdait pas une miette ".

Avant d´être " élu " par les extra-terrestres, Claude Vorilhon, né à Vichy, a passé son enfance à Ambert, dans le Livradois-Forez. Thérèse, sa tante âgée de 87 ans, s´est souvent occupée de lui. "Mon Claudie, c´est mon poussin, c´est Raël". Volontiers loquace, elle se souvient d´un enfant rêveur, très doux, qui comprenait vite à l´école, mais n´en aimait pas les contraintes. (...) Son histoire, je n´y crois pas, vous savez, il a fait ça pour lancer ses livres. Certains font pire pour leur publicité. J´ai lu ses livres, il y en a de très beaux. Je peux vous dire que personne dans la famille n´est raélien, mais nous l´aimons tous. A Ambert aussi, personne n´y croit aux extra-terrestres…

En revanche dès que Raël prend corps, la croyance gagne du terrain. Raël s’offre une panoplie de chef-guru qui fait plus sérieux, avec une sorte de crucifix, mâtiné de croix gammée. Puis il frappe un grand coup en décidant d’offrir une ambassade aux extraterrestres, à leur demande. Mais comme ces derniers n’en ont rien à foutre, ça ne va pas marcher aussi bien que Raël l’espère. Le premier lieu choisi, en Israël tourne en eau de boudin. Deuxième lieu : cette fois c’est la Kazakhstan, dont chacun connaît parfaitement les liens avec les extraterrestres.

Ce brave Vorilhon commence à donner l’impression qu’il devient fou. Il se lance dans les tentatives de clonage. Mais, le 27 décembre 2002 à Miami : les Raëliens annoncent la naissance du premier bébé cloné de l'histoire de l'humanité ! Une petite fille prénommée Eve.

La nouvelle fait l'effet d'une bombe, elle est relayée par tous les médias. Dans les jours

qui suivent, la tronche de Vorilhon s'étale dans tous les journaux et sur les télévisions du

monde entier tandis que les journalistes de tous les continents se perdent en conjectures...

Vérité ou mensonge? Les analyses génétiques destinées à prouver la réalité du clonage

se font attendre, la polémique enfle, et en attendant, le gourou en tenue omomicro (la

version 2002 de sa tenue SuperCroix73) et son âme damnée Brigitte Boisellier

font une pub d'enfer pour la société Clonaid : laissez venir à nous les petits enfants, on va

vous les photocopier. C'est 200 000 dollars la copie, vous pouvez payer par chèque, liquide

ou carte de crédit…

4 janvier 2003 : les Raëliens annoncent la naissance du deuxième bébé cloné de l'histoire

de l'humanité ! Ce n'est plus un exploit, c'est déjà de l'industrie. Sans pré-série

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d'évaluation et sans prototypes pour les crash-test : je voudrais pas faire partie

des clients qui vont essuyer les plâtres des maladies génétiques inconnues et incurables

de leur progéniture...Cependant, près de onze ans après cette annonce fracassante, Eve

n’est toujours qu’à l’état de projet !

Autre zigoto, le fondateur de l’Ordre du Temple Solaire, Joseph Léonce Di Mambro. Di Mambro est né le 19 août 1924 à Pont-Saint-Esprit dans le Gard en France. Di Mambro est né dans la petite ville célèbre pour son pain maudit. D’aucuns se souviendront de la série d'intoxications alimentaires qui frappe la France à l'été 1951. La plus sérieuse à partir du 17 août à Pont-Saint-Esprit, où elle fera sept morts, 50 personnes internées dans des hôpitaux psychiatriques et 250 personnes atteintes de symptômes plus ou moins graves ou durables. Cette coïncidence mise à part, Di Mambro n’a rien d’exceptionnel.

Il est issu d'un père ouvrier venu d'Italie du nord (Raphaël) et d'une mère nimoîse couturière (Fernande). Il est l'aîné de 3 enfants : il a une sœur, Florina, et un frère, Nicolas. Sa sœur, avec qui il entretenait des relations très conflictuelles, est morte en 1985, écrasée par le passage d'un convoi ferré alors que, partant faire des courses, sa voiture est restée bloquée au milieu d'un passage à niveau à la sortie de Pont-Saint-Esprit. Son frère, Nicolas, est décédé en juin 2011 à l'âge de 83 ans dans la ville de Pont-Saint-Esprit.

Joseph Di Mambro effectue toute sa scolarité à Pont-Saint-Esprit dans une école privée catholique. Sans être bon élève, il obtient son certificat d'études, rien que ça. Sa mère l'inscrit à des cours de violon et demande de l'accompagner à la messe tous les dimanches jusqu'à l'âge de 20 ans. Il demeure proche de sa mère mais déteste au contraire son père, en qui il ne voit qu'un ouvrier sans ambition, très sévère de surcroît. À la Libération, le père, Raphaël Di Mambro disparaît inexplicablement. Ni ses enfants ni sa femme ne sauront ce qui lui est arrivé.

Joseph Di Mambro se marie une première fois le 11 mars 1944 avec Jeannine Saltet qui mourra en 1999. C’est une musicienne comme lui. Ils auront un enfant particulièrement fragile, Bernard. Di Mambro va se découvrir une passion pour les bijoux et travaillera pour les autres pendant plusieurs années avant de s'installer comme bijoutier dans sa commune natale en 1965. Parallèlement, il occupe ses loisirs en musique et se produira à plusieurs reprises avec sa femme et ses amis.

L’année 1976, tout bascule. Jo Di Mambro fonde un mouvement sectaire, le Centre pour la Préparation de l'Âge Nouveau. Peu de temps après sa fondation, un petit groupe d'hommes et de femmes cohabite avec Di Mambro. Ce dernier leur transmet ses connaissances, ses croyances afin qu'ensemble ils préparent l'arrivée

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de l'âge nouveau. L'horaire quotidien des membres est alors partagé entre la propagation de la philosophie du groupe, la préparation de l'âge nouveau ainsi que les cérémonies ésotériques. On est en droit de se poser la question, comment des gens apparemment sains de corps et d’esprit ont-ils pu accorder un crédit quelconque à un tel salmigondis de conneries?

Deux ans plus tard, en 1978, Di Mambro fonde, à Genève, un second centre : la fondation Golden Way. Tout comme le premier centre, les membres de ce groupe sont persuadés que l'univers va subir une transformation. La participation à la vie de Golden Way permet ainsi aux membres de préparer leur corps ainsi que leur esprit à leur passage vers le nouveau monde annoncé. Au début de 1980, Luc Jouret rencontre Jo Di Mambro. Ce dernier qui est alors à la recherche d'un homme charismatique pour présenter la philosophie du groupe au public, voit en Luc Jouret, l'homme capable de remplir cette mission. Luc Jouret est donc rapidement introduit dans l'un des groupes qui gravitent autour de Di Mambro .

S'agissant de son physique : au sommet de sa “gloire”, c’est-à-dire au début des années 1980, Joseph Di Mambro n’avait absolument rien d’un Apollon. Le chef d’orchestre Michel Tabachnik, un temps inquiété pour ses activités sectaires, publie un livre. Dedans il expliquera que (Bouc émissaire, page 49, paru aux éditions Michel Lafon) “Di Mambro était petit, ventru, moustachu, presque laid sous une perruque. Ses lunettes de métal doré cerclaient deux yeux clairs. Son langage, plein d'humour, enjoué, au fort accent du Midi, était teinté de tournures provençales”. Pas de quoi en faire un prophète ou un illuminé. Décidément on se dit que le besoin de croire est supérieur à toutes les conneries fussent-elles les plus abracadabrantes !

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atheisme Les hommes de Néandertal et l’invention de Dieu

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