DETERDING, le pétrolier d’Hitler
« À l’instar de Mark Twain, Sir Henri Deterding lut un jour un article
consacré à sa propre disparition. Contrairement à Mark Twain, Sir
Henri fut secoué, non pas par l’article lui-même, mais par la minceur
de l’avis de décès, qui était celui d’un des ses frères, le docteur
Frederick-Lodewijk Deterding, beaucoup plus obscur que lui. C’était
En 1924, et depuis Sir Henri eut son content de publicité.
Une partie de son fait et l’autre des critiques, qui l’avaient baptisé
l’homme le plus puissant du monde. Sa première femme était
néerlandaise, la seconde russe blanche et la troisième allemande
et pro-nazie. En 1936, après son troisième mariage, il se «retira» de
la direction de la Royal Dutch/Shell.
À 70 ans, fort de ses 200 millions de dollars d’argent de poche il était
rougeaud. Il avait encore la vue perçante. Il était toujours apoplectique
dans ses haines et jouait toujours de ses relations sur la scène
européenne.
La semaine dernière, à Saint Moritz, il eut une légère attaque cardiaque
et dit, en s’excusant, à son médecin : ce n’est rien. Le médecin fut
d’accord avec lui et quitta la propriété. Mais au moment où il refermait
la porte, une femme lui courut derrière en criant «Docteur, docteur
revenez». Cette fois Sir Henri Deterding était bien mort».
Éditions de l’Atacama
4, rue des Ecoles
78270 Méricourt
Georges Bornes 15€